En Corse, le pourcentage de fumeurs est l’un des plus forts au niveau national ; à titre d’exemple, l’OFDT Observatoire Français des Drogues et Toxicomanie) classe la Corse en deuxième position pour le tabagisme des jeunes derrière la Bretagne. On considère que la moitié des fumeurs souhaitent arrêter de fumer, et que 30 % d’entre eux s’y essayent chaque année. Dans ce contexte, il faut se réjouir de la présence de Libertabac sur le territoire la Corse du Sud, association loi 1901, dédiée à l’accompagnement des fumeurs vers l’arrêt. Qui que vous soyez, jeune ou moins jeune, homme ou femme, malade  ou en bonne santé, Libertabac est là pour vous aider à retrouver votre indépendance vis-à-vis de la cigarette, à reconquérir votre liberté et votre capacité à lui dire non.

Qui suis-je ?

Marguerite Costa

Fondatrice

Je suis Marguerite Costa, tabacologue et fondatrice de l’association Libertabac et je suis une ancienne fumeuse, autant le dire tout de suite. C’est une période de ma vie que je ne renie pas, ça n’a pas duré très longtemps, c’est vrai, de 15 à 28 ans. De formation infirmière, j’ai travaillé un peu plus de 20 dans un service de médecine (de nuit, de jour) qui s’occupait de cardiologie, pneumologie, neurologie, gastroentérologie et diabète ! J’étais donc fumeuse pendant les premières années de ma carrière. Et puis j’ai arrêté : un vrai calvaire, je vous en parlerai un de ces jours… Et quelques années après, j’ai découvert la « tabacologie », discipline dédiée à l’aide à l’arrêt du tabac.  J’ai fini par me lancer et par obtenir mon diplôme de tabacologue en 2005. 

Et Libertabac ?

LIBERTABAC

Fourgon itinérant

Quand, sur ses conseils, j’ai lu cet appel à projet… je me suis arraché les cheveux ! C’était très compliqué : il fallait concevoir des objectifs globaux, spécifiques, opérationnels ; prévoir un plan de financement et le présenter sous forme de tableaux cohérents ; identifier des territoires et des publics cibles ; et surtout, être une association, car l’ARS ne finance pas de personnes privées.

Heureusement, j’avais quelques atouts : un mari hyper compétent en administratif et en finance, la personne qui m’avait donné l’idée de répondre à cet appel à projet était prête à m’aider dans la rédaction du projet, et je savais ce que je voulais faire.

C’est donc ainsi que Libertabac a été créée, très vite car les appels à projets demandent une réponse en un peu moins de 2 mois. Ça a été une période très intense, mais fructueuse, puisque l’ARS a dit oui !

On vient à vous

Libertabac, de ville en ville pour inciter à l’arrêt de la cigarette

À bord de son fourgon, Marguerite Costa se déplace de ville en ville pour aider tous ceux qui le souhaitent à arrêter de fumer. C’est l’objectif de son association Libertabac, créée en 2018 suite à un appel à projet de l’Agence régionale de santé (ARS) et financé par celle-ci.

Hier matin, la tabacologue s’est arrêtée sur le parking d’un supermarché du centre de Sotta et, en quelques heures à peine, elle a eu « trois longs entretiens avec des personnes qui se sentent prêtes à franchir le pas et à arrêter la cigarette ». Un chiffre qui réjouit Marguerite, qui ne vient au contact des fumeurs de la région à bord de son fourgon que depuis l’été dernier.

« Avant cela, j’avais un local et je distribuais parfois des tracts mais c’était peu concluant… Depuis que j’ai le fourgon, l’association et ma mission ne passent plus inaperçues« , plaisante la tabacologue en désignant le logo coloré « Basta au tabac » sur le véhicule.

D’ailleurs, lorsque des curieux s’approchent en plaisantant, paquets de cigarettes à la main, Marguerite en profite pour leur expliquer sa mission et à leur donner un tract. Le tout avec bienveillance et pédagogie.

Par: Ophélie Artaud – corsematin.com
Publié le: 06 février 2021 à 07:45

Ils l’ont fait, vous pouvez y arriver aussi !